Quel est le prix d’un grand cru de Saint-Émilion ?
En 2010, un mathusalem de Château Cheval Blanc 1947 a battu tous les records. Ce grand cru de Saint-Émilion a été adjugé pour la somme extraordinaire de 304 375 $…
Le terme « vin cuit » ne vous est forcément pas étranger. Pour autant, il est fort probable que vous ne sachiez pas réellement de quoi il s’agit, comment il est obtenu et quels sont les différents vins cuits que l’on peut trouver. De plus, il est fréquent d’associer (à tort) vin cuit avec les fameuses appellations de Banyuls, Porto (qui est un vin dit « muté » et non cuit) ou encore Rivesaltes qui n’en sont pas. Dans cet article, nous allons vous éclairer sur ce type de vin et vous aider à savoir lequel choisir pour l’apéritif.
Comme ce procédé de fabrication est finalement assez peu connu, nous allons tout d’abord vous expliquer ce qu’est un vin cuit. Un vin cuit se caractérise par le chauffage en cuve. C’est un vin doux concentré en moût de raisin par un procédé de chauffage juste avant d’entamer sa phase de fermentation alcoolique. Le fait de chauffer le liquide a pour but d’arrêter la fermentation qui sera ensuite relancée par ajout de moût frais. Parfois, des épices sont aussi ajoutées pour en faire un vin spécial et caractéristique de certaines appellations.
Mais, cela nécessite un travail minutieux et un grand savoir-faire de la part du vigneron. En effet, le moût doit réduire de 30 à 50 % sans jamais bouillir ni brûler et donc, caraméliser. La fermentation prend fin lorsque le breuvage atteint 15°. Le vin doit alors patienter en barrique durant quelques mois avant de pouvoir être mis en bouteille. Le vin cuit est donc un vin de dégustation assez sucré, c’est pourquoi il est souvent confondu avec d’autres types de vins sucrés.
Le vin cuit trouve ses origines en Provence où il accompagne les 13 desserts du gros souper d’un repas annuel depuis le XVIIIe siècle. Il est en effet parfait pour mettre en valeur douceurs et sucreries de fin de repas.
A l’origine, le vin cuit était consommé lors d’une cérémonie nommée « cacho-fio« , ancienne cérémonie du solstice d’hiver. Il était coutume de placer une bûche de bois issue d’un arbre fruitier dans la cheminée. Cette dernière devait brûler trois jours et trois nuits. Le vin cuit était ensuite versé en guise d’offrande pour solliciter la bienveillance divine.
Le vin cuit est de nouveau consommé depuis le début des années 2000 après avoir sombré dans l’oubli une cinquantaine d’années (depuis les années 1950).
Si le plus connu des vins cuits reste le Martini, voici quelques exemples d’appellations provençales qui accompagneront merveilleusement bien vos futurs apéritifs :
Le vin cuit est un cru à déguster bien frais (10° environ) en apéritif ou au dessert, mais pas que ! S’il sublime toasts et verrines et donne un air de fête aux apéritifs, il se marie également très bien sur un dessert aux fruits, au caramel ou au chocolat. Mais, il peut également être servi en entrée, et notamment pour les repas de fin d’année, sur un foie gras.
Pour le plat de résistance, le vin cuit n’est pas recommandé, mais il peut toutefois servir à déglacer certaines viandes et être associé à la cuisson de certains plats. Bien sûr, tout est une question de goûts et de préférences !
Vous aurez compris que pour bien choisir son vin cuit pour l’apéritif, il convient avant tout de connaitre vos goûts et ceux de vos convives. Ensuite, les mets que vous servirez à l’apéritif seront essentiels pour choisir le cru. Enfin la région où vous résidez pourra également vous offrir différents choix. Bien que le vin cuit reste une spécialité provençale, d’autres régions de France conçoivent de très bons vins cuits.
Le vin cuit est également produit à l’étranger : en Suisse par exemple, il est fabriqué à partir de moûts de pomme et de poire et non de raisin. En Espagne, le Malaga est également un vin cuit très réputé. L’évènement pour lequel vous recevez ainsi que votre budget vous donneront une précieuse indication sur le type de cru à offrir.