L’univers du vin a son propre dialecte qui peut paraître obscur aux non-initiés. On entend souvent les termes de charpenté, structuré, rond, robe ou minéral pour qualifier un cru. Mais, ce vocabulaire peut tout à fait être expliqué à ceux qui souhaitent le maîtriser et ainsi mieux appréhender leurs dégustations. Dans cet article, c’est le mot « souple » que nous allons décrypter. Alors, qu’est-ce qu’un vin souple ? Nos réponses et exemples ci-dessous.
Partons déjà d’un mot bien connu de tous : le terme « souple » désigne un bien ou une personne assez malléable, que l’on peut plier ou qui peut s’adapter facilement à tous types de situations. Bien sûr, pour le vin le mot souple est imagé, mais cela désigne tout de même un breuvage assez bien équilibré et qui peut facilement être servi.
Le mot « souple » caractérise la sensation que l’on retrouve en bouche lors de la dégustation d’un vin. On parle de vin souple quand ce dernier met en avant différents critères :
On peut donc dire qu’un vin souple est un vin facile à boire, qui s’accorde avec de nombreux mets et que l’on peut généralement considérer comme bon. On associe souvent le mot souple à « gouleyant », en d’autres termes « frais, léger et agréable à boire ». Un vin souple est donc apprécié : il n’est pas puissant, mais plutôt doux et suave.
En fonction des goûts, certaines personnes aimeront les vins assez marqués en arômes et en tanins et d’autres les préféreront plus fins et donc, souples. Certains cépages sont d’ailleurs bien connus pour produire des vins souples et passe-partout à l’instar du Merlot. Il apporte en effet beaucoup de rondeur dans les assemblages dans lesquels il est présent. C’est un des cépages les plus répandus en France et il est notamment très cultivé dans le Bordelais. Les vins rouges qu’il permet de concevoir sont généralement assez fruités, ronds et gourmands en bouche.
Le Gamay permet également d’obtenir des vins souples de grande qualité comme ceux du Beaujolais ou de Bourgogne, fins, fruités et ronds. Mais, ne vous y trompez pas : un vin souple n’est pas forcément dénué de complexité ! Cela dépend en grande partie du travail du vigneron et du type de vin qu’il veut réaliser. Les vins du Médoc en sont l’exemple type. Il s’agit de crus structurés et tanniques au grand pouvoir de garde. Ce sont des crus d’exception au profil complexe.
La vallée de la Loire est également bien connue pour sa production de grands vins souples, mais de très haute qualité. Les bases sont pourtant variées : une multitude de cépages différents (Gamay, Grolleau, Pinot Noir ou Pinot d’Aunis par exemple), des sols et un climat variable et un travail minutieux des viticulteurs. Ces mélanges donnent de fameux vins, aussi divers que variés, mais très appréciés par les amateurs. Enfin, nous pouvons qualifier les vins AOC Côtes-du-Rhône de souples. Ils sont souvent obtenus grâce aux cépages de Carignan, de Cinsault ou de Grenache.
On a pour habitude de déguster les vins souples avec des mets assez consistant et gras comme la charcuterie par exemple. Le gras a parfois tendance à rendre trop astringent un vin tannique et marqué, c’est pourquoi on opte plutôt pour des vins souples dans ces cas-là. Un joli plateau de charcuterie sera donc sublimé par un vin fluide et peu tannique.
Certains fromages, comme le fromage de chèvre, s’accorderont aussi très bien avec un vin souple, rond et fruité. Les viandes blanches, peu marquées en goût également. En fait, vous pourrez déguster avec un vin rouge souple tous les mets que vous avez l’habitude d’associer au vin blanc, à une exception près : le poisson.
